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.— Je m’en occuperai demain, dis-je.Je l’aurais bien fait aujourd’hui, mais je n’ai pas le temps.Mabel se tordait les mains.— Ma poubelle va sentir si je la laisse dehors au soleil.Que vont penser les voisins ?Je me frappai la tête mentalement.— Pas de problème.Ne t’inquiète pas de ça.Elle me servit un sourire timide.Je lui dis au revoir, marchai d’un bon pas jusqu’au trottoir, extirpai le sac-poubelle joliment ficelé de Mabel de son container et le fourrai dans le coffre de ma voiture.Puis, je roulai jusqu’à la RGC, jetai le sac sur le trottoir devant leurs bureaux et redémarrai pleins gaz.Après ça, on dira que je ne suis pas opérationnelle ?Je roulai en pensant à Fred.Supposons qu’il ait vu quelqu’un faire ça.Bon, pas exactement ce que j’ai fait, mais supposons qu’il ait vu quelqu’un sortir un sac-poubelle du coffre de sa voiture et le poser sur le trottoir à côté d’autres sacs-poubelle.Et supposons que, pour une raison ou pour une autre, il ait eu la curiosité de regarder ce que ce sac contenait ?Pour moi, ça se tenait.Je voyais ça d’ici.Ce que je ne comprenais pas – si, de fait, tout s’était passé comme je l’imaginais –, c’était pourquoi Fred ne l’avait pas signalé à la police.Peut-être connaissait-il la personne qui avait jeté le sac ? Mais de toute façon, pourquoi prendre ces photos ?Minute.Inversons le processus.Supposons que quelqu’un ait vu Fred jeter le sac-poubelle.Cette personne a fait sa petite enquête, a découvert le corps, a pris des photos en guise de preuves et a voulu faire chanter Fred.Qui pourrait faire une chose pareille ? Bobosse ! Oui… et peut-être Fred a-t-il eu peur et pris la tangente…Ce qui clochait dans cette théorie, c’est que je n’imaginais pas Fred débiter une femme à la tronçonneuse.Et qu’il faudrait être complètement cinglé pour faire chanter oncle Fred, car il n’avait pas un kopeck.Tailleur noir.Jupe à cinq centimètres au-dessus du genou.Veste collée à la courbure de mes hanches.Petit top en Lycra blanc.Collants extra-fins tout juste noirs.Chaussures à talons noires.Mon.38 était dans mon sac et, pour l’occasion, j’avais pris la peine de charger ce foutu machin… au cas où Ranger se pointerait et me ferait subir un quiz éclair.Bobosse était au parking, garé derrière ma Buick.— Vous allez à un enterrement ?— J’ai un nouveau job.Je vais servir de chauffeur à un cheikh qui arrive à Newark.Je ne vais pas être en ville de tout l’après-midi, et je suis un peu inquiète au sujet de Mabel.Puisque ça a l’air de vous plaire de vous poser le cul dans votre voiture, je pensais que vous pourriez vous offrir ce plaisir devant chez elle.L’occuper, me disais-je.Lui donner du grain à moudre.— Vous voulez que je protège ceux que je harcèle ?— Ouais.— Ce n’est pas comme ça que ça marche.Et qu’est-ce qui vous prend d’aller jouer au chauffeur de maître ? Je croyais que vous étiez à la recherche de votre oncle ?— Il me faut de la thune !— Il vous faut retrouver Fred.— O.K., je vais vous dire l’entière vérité : je ne sais pas comment retrouver Fred.J’ai suivi des pistes, et elles ne m’ont menée nulle part.Ça m’aiderait peut-être de me dire franco qui vous êtes et ce que vous faites ici.— Je cherche Fred.— Pourquoi ?— Vous feriez mieux de partir.Vous allez être en retard.Le garage à l’angle de la IIIe Avenue et de Marshall Street n’avait pas de nom.Il devait bien figurer dans l’annuaire, mais sa façade n’affichait aucune raison sociale.Tout juste une bâtisse en brique que jouxtait un parking pavé fermé par un grillage.Il y avait trois ponts sur le côté.Ils donnaient sur le parking.Des mécaniciens y réparaient des voitures.Une longue limousine blanche et deux Town Cars noires étaient garées au parking.J’encastrai la Buick dans une place à côté d’une des deux voitures de maître, verrouillai les portières et jetai les clés dans mon fourre-tout.Un type qui avait un faux air d’Antonio Banderas s’avança vers moi d’une démarche nonchalante.— Belle caisse, dit-il en lorgnant la Buick.On n’en fait plus des comme ça, mec.Il fit courir sa main sur l’aile arrière.— Un petit bijou.Un vrai petit bijou.— Mmm, mmm.Le petit bijou en question bouffait vingt litres aux cent et prenait les virages avec autant de souplesse qu’un frigo.Sans compter qu’elle ne collait pas du tout à mon image [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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