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.— Ce n’est rien à côté de ce qui vous attend, mon vieux.Sancha Rodriguez ne meurt pas dans la version remaniée.— Moi, mourir ? fit une voix de femme stridente mais parfaitement distincte.Je vais lui montrer, moi, si je suis morte.Et peut-on savoir où tu étais passé depuis un mois, espèce de traître ?Cette fois, Meister ne fit pas un geste pour rattraper sa cigarette.Il avait reconnu l’apparition.Aux yeux d’un observateur non averti, ce n’aurait été peut-être qu’une mince jeune femme au type latin assez accentué, dotée de deux yeux noirs qui lançaient des éclairs et de longs ongles rutilants, mais pour Meister, c’était Sancha Rodriguez – ressuscitée !La secrétaire de MacDunlap avait lu et avait cru.— Mademoiselle Rodriguez, susurra Meister d’une voix séductrice, quelle joie de vous revoir.— On a eu vite fait de l’oublier, la future Mme de Meister, pas vrai, espèce d’hypocrite, de faux jeton, espèce d’excrément de la terre, de vipère lubrique.Et qui est cette femme ?June se mit dignement en lieu sûr derrière une chaise.— Voyons, Madame de Meister…, dit Meister d’une voix suppliante en se tournant désespérément vers Graham Dorn.— Alors tu as déjà oublié toutes tes belles promesses, c’est bien ça, monsieur le Beau Parleur ? Attends un peu, je vais te montrer ce que ça coûte d’abuser une faible femme.Je vais te hacher menu comme chair à pâté avec mes ongles.Meister battit frénétiquement en retraite.— Mais chérie…— N’essaie pas de m’avoir au charme.Que fais-tu ici avec cette femme ?— Mais chérie…— Tais-toi ! Que fais-tu ici avec cette femme ?Reginald de Meister était acculé dans un coin de la pièce et Mme de Meister lui agitait son poing serré sous le nez.— Réponds-moi !Meister disparut.Mme de Meister disparut à ses trousses.June Billings éclata en vrais sanglots.Graham Dorn croisa les bras et la regarda sévèrement.MacDunlap se frotta les mains et avala une pilule pour les reins.— Ce n’était pas ma faute, Gramie, dit June.Tu disais dans tes livres qu’il fascinait toutes les femmes, alors ça a été plus fort que moi.Mais au fond de moi-même, je l’ai toujours détesté.Tu me crois, n’est-ce pas ?— La belle histoire ! dit Graham en s’asseyant à côté d’elle sur le divan.Mais je te pardonne peut-être.— Mon garçon, dit MacDunlap d’une voix émue, vous avez sauvé mes actions.Et ma femme aussi, bien sûr.Et n’oubliez pas : vous m’avez promis une aventure de Meister par an.— Une seule, grinça Graham, et je ferai de mon mieux pour lui rendre la vie impossible.De plus, je garderai toujours un roman inédit à portée de la main, pour parer à toute éventualité.Et vous publierez mon roman, n’est-ce pas, mon vieux Bill ?— Gloup, fit MacDunlap.— Non ?— Si, Graham.Bien sûr, Graham.Certainement, Graham.Assurément, Graham.— Laissez-nous, maintenant, je vous prie.Il est certaines questions importantes dont je dois discuter avec ma fiancée.MacDunlap sourit et sortit sur la pointe des pieds.Ah ! l’amour, l’amour ! se dit-il en avalant une pilule pour le foie qu’il arrosa d’une cuillerée de sirop.* **Cette nouvelle appelle deux observations.Tout d’abord, il me semble que j’ai manié le sentiment avec une plus grande aisance que dans n’importe laquelle de mes nouvelles précédentes.Peut-être faut-il attribuer cela au fait que c’était la première nouvelle que j’écrivais en tant qu’homme marié.Ensuite, il y avait des allusions très précises au rationnement, à la mobilisation, et à d’autres phénomènes sociaux qui préoccupaient tout le monde au cours de la Seconde Guerre mondiale.J’avais prévenu Bensen de l’existence de ces allusions et de l’impossibilité de les supprimer, étant donné qu’elles faisaient partie intégrante du récit.Bensen, toutefois, ne s’en inquiéta guère, et dans la courte note de présentation qui précédait ma nouvelle, il écrivit : « Et ne vous en faites pas pour les allusions à l’O.P.A.et à la mobilisation.Considérez-les comme faisant partie de la toile de fond historique, tout comme vous le feriez d’un passe-lacet ou de falbalas dans un récit écrit à une époque plus reculée.»Je ne puis que réitérer ici son conseil.Si je m’étais reposé sur mes lauriers pendant quelques mois après que Author ! Author ! eut été accepté, la mort d’Unknown m’aurait peut-être découragé.Cela aurait semblé confirmer que je n’étais pas, après tout, destiné à remettre ma carrière littéraire en prise, après ce long intermède en roue libre, et peut-être que là encore, ma vie aurait pris une orientation toute différente.Mais moins de trois semaines après avoir reçu le chèque de Campbell, je me remis à la machine à écrire.Il s’agissait cette fois d’une nouvelle de science-fiction que je baptisai Death-Sentence.À cette époque, je n’écrivais encore qu’avec lenteur : sept semaines pour une nouvelle de 7 200 mots.Le 29 juin, pourtant, je l’envoyai à Campbell, et il l’accepta le 8 juillet – de nouveau un cent un quart par mot.Lorsque j’appris la nouvelle de la disparition d’Unknown, la déception que j’en éprouvai fut compensée dans une certaine mesure par le fait que j’avais déjà écrit et « vendu » une autre nouvelle.Arrêt de mortBrand Gorla eut un sourire embarrassé.— Vous ne croyez pas que vous exagérez un peu ?— Non, non, non !Le petit homme cligna ses yeux roses d’albinos avec impatience.— Dorlis était grande lorsque aucun être humain n’avait encore pénétré dans le système végan.C’était la capitale d’une confédération galactique plus importante que la nôtre.— Eh bien, disons, si vous voulez, que Dorlis était une ancienne capitale, et laissons à un archéologue le soin de procéder à un examen plus approfondi de la chose.— Ce n’est pas un travail pour un archéologue.Ce que j’ai découvert exige un spécialiste de la question.Et vous faites partie du Conseil.Brand Gorla eut l’air sceptique
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