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.Il la repoussa avec colère.— Il n’est pas trop tard encore, Thrall, dit-il à la stupéfaction de Fore.Tu peux te joindre à moi et nous pouvons œuvrer ensemble.Bien sûr, je libérerai les autres orcs, si tu promets qu’ils combattront sous ma bannière avec toi !Furieux et désarçonné par une telle proposition, Thrall ne se défendit pas correctement quant Blackmoore plongea soudain.Il ne leva pas son épée à temps et la lame de Blackmoore frappa son armure.C’était un coup impeccable et, sans sa cuirasse, il aurait été blessé.— Tu es encore ivre, Blackmoore, si tu t’imagines que je peux oublier la vue de…A nouveau, Thrall vit rouge, le souvenir des yeux bleus de Taretha le fixant étant plus qu’il ne pouvait supporter.Jusqu’à présent, il s’était retenu, laissant à Blackmoore une chance de se défendre mais à présent cela lui était devenu impossible.Avec la rage impassible d’un raz de marée déferlant sur la côte, Thrall s’abattit sur Blackmoore.A chaque coup, à chaque cri de rage, il revivait son enfance tourmentée aux mains de cet homme.Quand l’épée de Blackmoore lui échappa des mains, Thrall vit le visage de Taretha, le sourire amical qui enveloppait humains et orcs de la même façon, qui ne voyait aucune différence entre eux.Et quand il eut acculé Blackmoore dans un coin et que cette loque humaine saisit une dague dans sa botte pour le frapper au visage, ratant ses yeux d’un centimètre, Thrall hurla sa vengeance et abattit son épée.Blackmoore ne mourut pas sur le coup.Il gisait, respirant péniblement, ses mains serrant inutilement la longue plaie par laquelle son sang et sa vie s’enfuyaient.Il leva des yeux vitreux vers Thrall.Une traînée rouge ruissela de ses lèvres et, à la stupeur de Thrall, il sourit.— Tu es… ce que je t’ai fait… je suis si fier, dit-il avant de s’effondrer contre le mur.Thrall sortit dans la cour du château.Une pluie battante l’accueillit.Aussitôt, Hellscream vint le rejoindre, pataugeant dans la boue.— Au rapport, demanda Thrall alors que son regard évaluait déjà la situation.— Nous avons pris Durnholde, mon Chef.Couvert de sang, Hellscream semblait extatique et ses yeux rouges brûlaient.— Les renforts qu’attendaient les humains sont encore à des lieues de distance.Ceux qui ont résisté sont, pour l’essentiel, sous notre contrôle.Nous avons pratiquement fouillé tout le château pour retrouver et emmener ceux qui n’étaient pas venus se battre.Les femelles et les jeunes n’ont pas été touchés, comme tu Tas demandé.Les guerriers surveillaient des groupes d’humains mâles.Ceux-ci étaient assis dans la boue, fixant leurs gardiens.Ici et là, l’un d’entre eux essayait de se révolter mais il était rapidement remis à sa place.Thrall remarqua que même si les orcs semblaient avoir une folle envie de frapper leurs prisonniers, ils ne le faisaient pas.— Trouve-moi Langston.Hellscream s’exécuta aussitôt et Thrall alla de groupe en groupe.Les humains étaient soit terrifiés, soit belliqueux mais nui ne pouvait plus douter de qui détenait la maîtrise de Durnholde désormais.Hellscream revint, poussant Langston devant lui avec force petits coups bien ajustés de la pointe de son épée.Immédiatement, Langston se jeta à genoux devant Thrall.Vaguement écœuré, celui-ci lui ordonna de se redresser.— C’est toi qui commandes maintenant, je présume ?— Eh bien, Sergent… oui.Oui, c’est moi.— J’ai une tâche pour toi, Langston.Thrall se pencha pour se retrouver face à face avec lui.— Toi et moi savons quelle trahison complotait Blackmoore.Vous alliez vous retourner contre votre Alliance.Je t’offre une chance de te racheter, si tu la saisis.Le regard de Langston fouilla le sien et il parut un peu moins apeuré.— Que voulez-vous que je fasse ?— Porte un message à l’Alliance.Dis-leur ce qui est arrivé ici aujourd’hui.Dis-leur que s’ils choisissent la voie de la paix, ils nous trouveront prêts à échanger et à coopérer avec eux, à condition qu’ils libèrent le reste de mon peuple et nous laissent une terre - une bonne terre - pour notre usage.S’ils choisissent le chemin de la guerre, ils découvriront un ennemi comme ils n’en ont encore jamais rencontré.Vous nous avez trouvés forts il y a quinze ans mais ce ne sera rien comparé à ce que vous affronterez maintenant sur le champ de bataille.Tu as eu la bonne fortune de survivre à deux combats contre mon armée.Tu seras, j’en suis certain, capable de leur faire sentir comme il se doit la menace que nous représenterons pour eux.Sous la boue et le sang qui maculaient son visage, Langston pâlit.Mais il continua à soutenir le regard de Thrall.— Donnez-lui un cheval et des provisions, dit celui-ci, convaincu que son message avait été entendu.Langston doit partir retrouver ses chefs.J’espère, pour le salut de ton peuple, qu’ils t’écouteront.Maintenant, pars.Hellscream saisit Langston par le bras pour le conduire aux écuries.Thrall vit que, selon ses instructions, ceux de ses guerriers qui ne gardaient pas les prisonniers étaient en train de vider le château de ses provisions.Chevaux, bétail, moutons, sacs de grain, nécessaire pour les soins… toutes ces choses dont une armée avait besoin étaient maintenant aux mains de la Horde.Il y avait encore un homme auquel il devait parler et il ne tarda pas à le trouver.Le petit groupe que Sergent avait rallié autour de lui n’avait pas encore déposé les armes mais ni eux, ni les orcs qui les encerclaient ne faisaient usage des leurs.La situation était précaire entre ces humains et ces orcs armés mais aucun n’était particulièrement désireux de déclencher de nouvelles hostilités.Les yeux de Sergent se plissèrent quand il vit Thrall approcher.Le cercle des orcs s’ouvrit pour laisser passer leur Chef de Guerre.Pendant un long moment, Sergent et Thrall se dévisagèrent.Puis, plus vite que Sergent ne l’aurait cru possible, la main de Thrall se retrouva sur le lobe de son oreille, tenant fermement F anneau doré entre ses doigts verts.Puis, tout aussi promptement, Thrall le lâcha, abandonnant F anneau à sa place.— Tu as été un bon professeur, Sergent.— Tu étais un bon élève, Thrall, répondit Sergent prudemment.— Blackmoore est mort.Les tiens sont conduits hors de la forteresse et vos provisions vous sont enlevées [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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