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.Il fallait coûte que coûte remplacer les pertes.Or, ces chevaux, le plus souvent, n’appartenaient pas à l’autorité qui faisait la guerre – disons, pour simplifier, le roi de France, le duc de Bourgogne, etc.– mais, on l’a vu, aux combattants eux-mêmes, surtout aux gens d’armes auxquels il revenait de fournir en montures les serviteurs de guerre qui les accompagnaient.Et le principal cheval – le coursier – coûtait fort cher, couramment trois ou quatre fois plus qu’un solide cheval de trait, avec des records extraordinaires : dans la France du milieu du XVe siècle, on signale des chevaux évalués chacun à plusieurs centaines de pièces d’or.On a quelque peine à se représenter tout le soin et la dépense qu’impliquaient la conservation et l’utilisation de ces précieuses montures pour un simple gentilhomme au service du roi.Il s’agissait souvent du plus clair de son capital, mais aussi du plus fragile.Au XIVe siècle, les rois et les princes pratiquèrent d’ailleurs couramment le « restor », autrement dit le remboursement de la monture perdue, en fonction d’une évaluation préalable, impliquant une description aussi précise que possible de chaque animal.De la même façon, le roi et les princes remboursaient souvent les montures perdues en service par leurs officiers civils.Mais un semblable procédé coûtait cher et aboutissait à d’inévitables abus.D’où son abandon progressif, compensé il est vrai par des dons exceptionnels ou ponctuels.Le cheval n’était cependant pas exclusivement réservé aux actions militaires : le roi, pour rester au niveau le plus élevé, avait sa propre écurie, dirigée par son premier écuyer d’écurie, pour ses déplacements et ceux des membres de son hôtel, et disposait d’un nombre non négligeable de messagers à cheval chargés de la transmission des ordres et des nouvelles.Dans les années 1470, Louis XI (1461-1483) devait perfectionner le système en transférant, dans son royaume, le modèle italien de la poste aux chevaux : les messagers royaux pouvaient se faire ouvrir les portes des villes de jour comme de nuit et réquisitionner les chevaux dans le cadre des relais de poste afin de se déplacer le plus rapidement et le plus sûrement possible.Surtout, les cours du temps – et au premier chef celle du roi de France – étaient d’abord de vastes rassemblements de chevaux, en général parmi les plus beaux, offerts par de grands seigneurs et autres courtisans à leur maître, seigneur et souverain, lequel devait en échange faire preuve lui aussi de sa munificence.Là les principes de l’hippiatrie – un savoir très élaboré, une véritable science remontant à l’Antiquité et ayant bénéficié d’un beau développement théorique en Italie, en Espagne et en France (il existe de nombreux traités rédigés à l’époque, se copiant les uns les autres, en latin comme en langue vulgaire) à partir du XIIIe siècle – avaient quelque chance d’être appliqués.Là se trouvaient les harnachements les plus élaborés et les plus somptueux, mis au point par un artisanat de très haut niveau technique, voire artistique, celui des selliers et des « lormiers » : autant d’authentiques objets d’art, utilisant métaux et étoffes précieuses, dont il ne subsiste presque rien sinon des descriptions admiratives dans les chroniques, d’alléchantes mentions dans les comptabilités, des reproductions dans les miniatures, les fresques, les sculptures, et quelques rares pièces d’orfèvrerie, tel le petit cheval émaillé, conservé aujourd’hui à Altötting en Bavière, offert pour les étrennes de 1404 par Charles VI (1380-1422) à la reine Isabeau et expédié ensuite outre-Rhin par l’un des frères de cette dernière.En 1386, par exemple, le même Charles VI se fait faire « une selle de guerre à parer de velours azuré, les arçonnières devant et derrière armoyées de fleurs de lis, gonflées d’or de Chypre, pourfilées de perles blanches, les bords et la chaîne et l’anneau de fin cuir doré, et la poignée taillée de haute taille ».Dans le cadre des cours se répandit également l’usage des litières et des « chariots branlants », destinés aux nobles dames mais aussi aux vieillards et aux hommes frappés d’un accès de goutte.Là aussi la chasse à cheval connut son essor le plus spectaculaire, tandis que l’équitation féminine se développait, avec le recours à des « selles pour femme » où les deux pieds, situés du même côté de la monture, prenaient appui sur une planchette.Enfin plusieurs des divertissements de cour – la joute, le tournoi, autant de sports martiaux où l’adresse cavalière était pratiquée – accordaient une place centrale aux chevaux.Ici, toutefois, un risque de malentendu doit être écarté [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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